COMMISSION HISTOIRE

Mise en place en 1976, la Commission Nationale d’Histoire et de Recherche Maçonniques (CNHRM) est chargée de constituer, archiver, entretenir et conserver le patrimoine historique et culturel de la Grande Loge Féminine de France (GLFF), de le faire connaître et d’en entretenir la mémoire afin de contribuer au rayonnement de la GLFF par la diffusion de l’histoire de la Franc-maçonnerie féminine.


Cinq livres d’Architecture de la loge Minerve 1945 à 1959
Archives des Loges de la GLFF

ARCHIVAGE ET CONSERVATION

1 Fonds historique
Avec l’aide des loges, elle met en place un fonds historique, mémoire de l’Obédience, permettant une mise à disposition de documents utiles aux recherches sur la franc-maçonnerie féminine et destinés à être consultés, à la demande, par leurs membres, par des étudiants ou des chercheurs.

2 Bibliothèque
Afin de constituer une documentation maçonnique de qualité rassemblée dans une bibliothèque, elle recueille des livres, revues, articles maçonniques, philosophiques, symboliques, ésotériques ou autres, etc…,

Elle en effectue le recensement à l’aide d’un logiciel spécifique identique à celui des autres obédiences, ce qui permet de partager les informations.
Plus de 3.000 ouvrages, dont un très grand nombre concerne les femmes, sont ainsi offerts à la consultation sur place et sur demande.

L’ambition de la Commission Nationale d’Histoire et de Recherches Maçonniques est la constitution d’un Centre de Documentation qui réponde à la curiosité de ses 14.000 membres tout comme aux demandes de chercheurs et d’étudiants qui travaillent sur la franc-maçonnerie féminine.

3 Collections 
Chaque Loge, au moment de sa création, fait fabriquer une médaille qui est portée comme un bijou par les membres des loges pendant leurs travaux. La Commission Nationale d’Histoire et de Recherche Maçonniques collecte systématiquement ces médailles, ce qui a permis :
-la constitution d’une vitrine d’exposition, véritable carte d’identité et d’Histoire de la G.L.F.F. qui s’enrichit au fil du temps.
-la création du premier Livre d’Or en 1983,
- la parution d’un Médaillier, livre qui recense, par de magnifiques photos, les médailles de plus de 450 loges et en explique le symbolisme.

La Commission Nationale d’Histoire et de Recherche Maçonniques travaille avec l’Association des Amies des Archives, des Collections et du Musée (A.A.A.C.M.), créée en 2006, qui peut acheter ou recevoir pour le compte de la Grande Loge Féminine de France tout objet maçonnique susceptible d’enrichir son patrimoine : tabliers, sautoirs, cordons, gravures, vaisselle, bijoux, etc,…
Elle emmagasine et répertorie ces objets maçonniques divers, mis en valeur dans des vitrines, en prévision de leur présentation dans un futur musée.

RECHERCHE ET TRANSMISSION ORALE ET ECRITE 

Avec l’aide des Commissions Régionales, elle conduit des recherches sur la place véritable, dans l’histoire du mouvement maçonnique, de la franc-maçonnerie féminine, née elle aussi, au 18è siècle, et sur le rôle de femmes remarquables, franc-maçonnes ou non qui, souvent dans l’ombre, ont œuvré à l’amélioration de l’humanité. Elle met leurs actions en lumière et les diffuse par des publications. Elle est présente dans les revues maçonniques.

L’accès aux Archives revenues de Russie, leur dépouillement et leur étude rigoureuse ont par exemple, permis la mise en lumière de la vie jusque-là méconnue des loges d’adoption du 20ème siècle.

Au 18ème siècle, dans la plupart des villes de province, se trouvaient des loges recevant des femmes. Les musées, les archives départementales et municipales détiennent de nombreux documents inexploités où presque tout reste à faire en matière de recherches.
La Commission Nationale d’Histoire et de Recherche Maçonniques, en collaboration avec les commissions d’histoire régionales, travaille à leur défrichage.

Ces recherches donnent lieu à :
- des conférences touchant principalement des femmes célèbres, maçonnes ou non, ou concernant notre histoire proche ou lointaine et aboutissant à des publications internes, dénommées « Cahiers de la CNHRM »
-des articles dans les revues historiques et dans les revues maçonniques.
- la parution de livres sur la franc- maçonnerie féminine, citons : « Autoportrait », « La Grande Loge Féminine de France» - G.L.F.F. , le « Que Sais-je ? » sur la G.L.F.F. qui en est à sa 3e édition et dans la Collection voix d’initiées de la G.L.F.F. « Pionnières, filles d’Eve et de Marianne » et « Pionnières II Bâtisseuses d’Avenir » 
- une participation en tant qu’intervenantes aux colloques maçonniques internationaux tel, en Juin 2010, le premier colloque universitaire international de Bordeaux sur : « Les femmes et la franc-maçonnerie, des Lumières à nos jours » Colloque particulièrement bien documenté qui a fait évoluer le regard sur la franc-maçonnerie féminine des siècles passés et dont les actes ont été publiés en deux volumes dans la Revue la Pensée et les Hommes. 

La Commission Nationale d’Histoire et de Recherche Maçonniques participe aux travaux des Commissions d’Histoire des autres obédiences maçonniques. Ces rencontres et collaborations ont commencé en octobre 1989 pour la Commission d’Histoire Maçonnique (CHM) de la Grande Loge de France et en juin 1995 pour l’Institut d’Etudes et de Recherche Maçonniques (IDERM) du Grand Orient de France.

Préserver et archiver le patrimoine historique et culturel de la Grande Loge Féminine de France, entretenir sa mémoire, étudier dans l’Histoire du mouvement maçonnique, la place et le rôle des femmes afin de réaliser un véritable historique de la Franc-maçonnerie féminine, et contribuer ainsi au rayonnement de la GLFF tels sont les buts principaux de cette Commission. 

La Grande Loge Féminie de France est membre de l’AMMLA ( Association of Masonic Museums Libraries Archives). Cette association rassemble les très nombreux musées-archives-bibliothèques maçonniques européens.

Le 15 juin 2019, le Regulus Award for Distinguished Service to the Scholarly Community a été attribué lors de la IIIe Conférence Internationale d’Histoire de la Franc-maçonnerie à la Commission d’Histoire de la Grande Loge Féminine de France pour le travail qu’elle mène depuis plus de vingt ans pour préserver et mieux faire connaître le patrimoine et l’histoire de la Maçonnerie féminine.